Si seulement j'avais le pouvoir de dire à l'esprit de la littérature de chaque langue sur la planète Terre de ne plus inspirer les libres penseurs.

Si seulement je pouvais dire aux écrivains de faire taire leurs plumes.
Si seulement je pouvais dire aux slameurs et slameuses de ne plus slamer.
Si seulement je pouvais vous dire à mes chères poètes et poétesses de ne plus faire de la poésie.
Si seulement je pouvais dire aux activistes de ne plus plaider les causes de ceux ou celles qu'ils défendent.
Si seulement je pouvais dire aux journalistes de ne plus informer.
Si seulement je pouvais dire aux enseignants de ne plus transmettre leurs savoir-faire.
Que l'esprit des livres se taisent.
Que l'esprit de l'écriture disparaît avec les lettres de chaque livre sur la terre.
Que le monde invisible de la pensée ne répond plus les penseurs.
Que les signes des sociétés discrètes et secrètes disparaissent.
Que la force vitale ou l'énergie de la loi naturelle disparaissent.
Que le silence perpétuel envahit le visible et l'invisible.
Oh toi ! Le Premier moteur, Que mes dits soient une réalité !
Que la Substance de l'homme ne féconde plus !
Que les fous de Dieu gardent leurs bouches en mode silencieux.
Que les politiques nous épargnes de leurs démagogies. Taisez-vous s'il vous plaît !
Que les armes se taisent dans le monde !
Que les avions ne décollent plus.
Que la terre pleure du sang.
Que le vent ne souffle plus et qu'il se tait.
Que le firmament pleure l'atmosphère terrestre, les étoiles et la Voie Lactée
Que les morts reviennent à la vie.
Que les livres saints disparaissent ;
Que les êtres perceptibles à la vue, à l'ouïe, à l'odorat, le goût et le toucher ; ne plus être éprouvé
Que l'Homme tremble.
Que les femmes ne donnent plus naissance parce qu'elles ne sont plus respectées
Que les hôpitaux se vident de ses contenus.
Que le souffle de vie disparaissent avec les créatures visibles et invisibles.
Qu'il en soit ainsi !
Les humains ne sont plus des personnes.
Les mots n'ont plus de valeurs.
Que le vide soit témoin de ces mots ;
Que le contenu de ces mots disparaissent avec les lettres qui la détermine.
Ma plume, rejoint le vide parce que les livres ne peuvent plus changer le comportement inhumain de l'homme
Enfin ! L'homme n'existe plus ; il n'y a que des barbares.

Ibrahim Kanouté
Une pensée nocturne pour le peu de la lumière existante.

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